27 juillet 2006

Médaillé d'or, dans la catégorie...

L'orthorexie. L'obsession de la saine alimentation. Quelle cochonnerie.

Le Nutella est bourré de gras trans (le nouveau méchant après le cholestérol et le gras en général). Il ne faut donc jamais, dans sa vie, ingérer de Nute. Parce que sinon, attention, les gras trans qu'il contient vont se répandre dans l'organisme et probablement causer un ACV. Même si c'est une cuillérée. Même si on en beurre sur sa toast une fois par semaine. Il ne faut jamais manger de Nutella. Jamais. C'est juste... mal.

Le plaisir? Le plaisir, ça ne fait pas vivre vieux. La priorité de chacun devrait être de battre des records de longévité. Vivre jusqu'à 132 ans, déséché et amer, frustré d'avoir dû se restreindre à manger des aliments denses en protéines et en fibres alors que les autres osaient se bourrer de gâteau pendant les fêtes d'enfants. Les salauds. Évidemment, vivre jusqu'à 132 ans, c'est pour les chanceux. Ceux qui crèvent à 47 ans d'un cancer que même la saine alimentation n'a pu prévenir (mais pourquoi ?!) devraient être fiers de n'avoir jamais flanché devant un Big Mac. Je leur lève mon chapeau, ainsi que tous les petits chapeaux des gens de leur espèce, avec leur tête bio.

Ça me fend le cul. On devrait attribuer des médailles de la meilleure alimentation EVAH! à tous ceux qui cassent les oreilles de leurs proches avec les gras trans, les calories vides, les pilules 'naturelles' et les bienfaits de l'échinacée, jour après jour après jour... pendant 2, 5, 10, 20 ans. Peut-être que ça nous permettrait, à nous, les gens qui mangent bien sans en faire une religion, d'avoir un break 2 secondes et de pouvoir discuter d'autres choses quand on va visiter notre mère. Ou que'que chose d'même, là.

Une maladie? Pfff. Le fléau d'une société trop privilégiée.

25 juillet 2006

Les faits de la fin juillet

- Le midi, je joue à Noah's Ark
- Nous attendons que les belles roches pour notre entrée apparaissent
- Mon plat de lunch est huileux
- Ma femme a rendez-vous avec une Espagnole qui ne suit pas les grossesses
- Pou est le plus paresseux des chiens
- Le riz aux pois congelés est signe de tiroir à légumes vide
- Je suis pauvre
- Notre peinture d'extérieur est sans cesse testée par la pluie
- Le café Panama Boquete remporte une palme quelconque. Il est bon.
- Je lis Mr. Murder

17 juillet 2006

Les plans

Je trouve ça complètement désolant de réaliser que dans la vie, les adultes choisissent souvent de rationaliser l'amour et les relations amoureuses. Pour moi, c'est une question purement émotionnelle. Je suis, bien malgré moi, une maudite romantique plate. Je suis avec Boobie parce que j'ai eu envie d'être avec elle à partir du moment où on est tombées amoureuses. Je ne cherchais pas à me caser. Je n'étais pas pressée de faire des enfants. Ce n'est pas comme si je devais trouver quelqu'un pour ne plus être seule. Je ne savais pas si ça allait durer... et ça, on ne le sait jamais vraiment. Mais quand on est bien, on s'en fout et on laisse aller les choses.

Je n'ai jamais compris les gens qui ont des plans précis à long terme comme d'acheter une maison à 30 ans et de fabriquer des bébés avant 29 ans (attention, à 30 ans il sera trop tard ouhhhh). Il y a une différence entre faire quelques projets et planifier toute sa vie de A à Z. Mon corps entier se tapisse d'urticaire à m'imaginer en train de décider à quel âge exactement je vais avoir mon 2e enfant, Bob (le 2e sera un garçon, c'est bien évident). Décrochez !

Je n'ai jamais compris pourquoi les gens qui ont des plans précis s'étonnent lorsque tout s'écroule. Eh non, on ne peut pas tout contrôler. Même ma femme control-freak sait ça. Quoi de plus cliché que de vouloir vivre au présent ? Pourtant, on n'a pas le choix. Être heureuse, ça te tente ? Est-ce que c'est sur ta liste de priorités ? Non ? Me semblait, aussi. Alors, j'ai rien dit. Fuck, c'est plate.

Tu l'aimes vraiment, le chum que tu as choisi dans un tas de gars pour pouvoir réaliser tes fameux plans ? Là, aujourd'hui, tu es heureuse d'être avec lui, même si aucun plan ne se réalisait jamais ? Tu te sens accomplie, t'as fait ce que tu étais supposée faire ? Bonnnnn. Maudit que ça peut être déprimant, la vie.

En même temps, il faut croire que j'ai de la chance de ne pas avoir à me poser 36 000 questions. La vie avec Boobie, ça se poursuit naturellement. Mais c'est pas vrai que c'est juste de la chance. Écouter son coeur, c'est un choix.

14 juillet 2006

Rapport d'un cobaye

Aujourd'hui, ça fait 4 semaines que je suis à l'essai pour ma drogue légale.

La première semaine, celle de l'adaptation, a été étrange. Les effets positifs étaient plus marqués que maintenant (question d'habitude) et le seul effet négatif, les maux de tête quotidiens, n'est plus qu'un vague souvenir. Je trouve ça assez extraordinaire de constater à quel point c'est facile d'oublier comment on s'est senti merdique pendant des années, quand ça va mieux.

Ça faisait tellement longtemps que j'étais épuisée, jour après jour, que j'avais cette pression dans la tête et sur les yeux, que j'avais perdu espoir de me sentir normale. Ça faisait tellement longtemps que je ne pouvais vivre que pour la fin de semaine, alors que je me permettais enfin de dormir 10 heures en ligne... et même là, je me traînais les pieds, c'était un effort de sourire le matin et j'étais quasiment rendue à l'aise en tant que zombie. Des fois je me demande si ça paraissait que j'étais mal à ce point-là. Mais ça n'a pas d'importance, comme dirait la grosse tortue dans L'histoire sans fin.

Cela n'a pas d'importanceee-euhhhgnuh

L'important, c'est que maudite marde de carlin-rott, ça fonctionne. Et ça, ça veut dire que mon cerveau est paresseux de nature et qu'il ne produit pas correctement les hormones en "ine" associées à l'énergie et au plaisir. DAMN YOU, BRAIN!

Je ne sais pas ce que ça signifie pour le futur. Je vais me faire suivre par un doc pas-psy et on verra bien... Pour l'instant, ce qui me rend heureuse, c'est d'avoir eu raison sur un point : ce nouveau bien-être me permet de m'imaginer co-maman avec Boobie et d'enfin trouver le projet complètement réaliste.

11 juillet 2006

Les merdes

Quand on prend ses vacances en juillet (ce que je n'ai pas l'habitude de faire), le retour au travail est relativement facile. La moitié des collègues est en vacances et l'ambiance est relax. N'empêche, j'anticipe déjà ma semaine de congé de septembre. En attendant, je vais plonger dans ma pile de tâches et me noyer dans le vite-vite-faut-pas-réfléchir comme tout bon workaholic et ainsi me laisser envahir par le confort de la routine.

Si le Dieu de l'Été nous aime, on va avoir une nouvelle entrée d'auto style neuve et belle et pas en bouette avant jeudi. On va aussi avoir un demi-patio auquel on devra contribuer physiquement (de nos gros bras) et qui sera done & beautiful quelques jours plus tard, espérons-le. Le set de patio à rabais s'avérant une grosse merde, un salon bourgeois le remplacera sous peu, si Club Piscine le veut bien.

Fait cocasse : Dans le monde Piscines & Patios, on est en fin de saison. YAY! C'est pas comme si l'été au Québec était une courte saison. Quelle merde!

En conclusion : J'ai eu de belles vacances reposantes avec Boobie, surtout quand je me suis imaginée qu'il faisait soleil. On a vu des amis, on a ri, on a pleuré, on a même résolu des mots croisés et fréquenté le Canac. Vive la VIE !

Autre : Il y a 6 ans aujourd'hui, beau-papa, papa de Boobie, mourait dans son entrée de garage, en plein cancer. Beau-papa, c'est le seul vrai papa que j'ai connu. La date de l'anniversaire de sa mort ne me rend pas triste. Ça me fait penser à ce que j'aimais de lui et à l'absurdité de la dernière journée de sa vie.