13 décembre 2008

THE BIRD IS THE WORD

Chantez avec moi :
Le p'tit bébé, le p'tit bébé, le p'tit bébé
Le p'tit bébé, le p'tit bébé potelé (bis)

- La maison est vendue... ou presque. On a une offre conditionnelle à la vente de la maison de nos acheteurs. De leur côté, ça devrait se faire après les fêtes, j'imagine
- Côme est enrhumé, mais heureux. Dans trois mois ou moins, on devrait savoir s'il sera placé chez nous jusqu'à sa majorité. Croisons nos doigts
- Je suis passée au bureau pour jaser avec le boss. Finalement, j'y retourne après mon congé... Mon horaire va être relativement flexible, je vais devenir une boss de département (si on peut appeler ça comme ça) et je vais pouvoir faire du télétravail plus souvent qu'avant
- Notre Pou adoré vit maintenant ailleurs, à la campagne. On se prépare pour le déménagement d'avril et il ne faisait pas partie des plans même si ça fait beaucoup de peine
- En janvier, on va aller choisir nos planchers, nos armoires et comptoirs du condo chez les fournisseurs! Étape excitante et chiante à la fois, mais surtout coolos
- La neige neige et continuera de neiger jusqu'en mai. Snif.

Côme a vraiment changé ma vie... Les obligations plates du quotidien (principalement le travail), je vais les remplir avec le sourire (euhh). Tant qu'il est là, tant qu'il reste, les platitudes ne prennent que très peu d'espace dans mon esprit. Il n'y a rien que je ne ferais pas pour lui et, heureusement, Boobie est là pour qu'on fasse tout pour lui, à deux.

16 octobre 2008

Visitez-la, vous ne pourrez pas résister!

Fak c'est ça. La maison est en vente depuis un peu plus d'une semaine. On a eu quatre visites et deux offres! Une très sérieuse qui n'a pas pu aboutir à cause de la date de possession et l'autre pas trop sérieuse qui était 40 000$ en-dessous de notre prix demandé. Faut pas exagérer, quand même. J'aurais aimé ça clore le dossier avec la première offre qu'on a reçue, mais c'était vraiment compliqué de déménager deux fois, surtout avec Côme.

Il se trouve que la madame avec ses plans 3D nous a convaincues. L'offre d'achat est écrite et acceptée et la lettre de la Caisse pour notre approbation hypothécaire est envoyée chez les promoteurs. Faut vendre la maison avant le mois d'avril. Ça devrait se faire très bien, au rythme où vont les choses. J'espère que ça va se régler avant le temps des fêtes, soit avant la période morte de l'immobilier, mais bon, on verra. Je suis confiante et TRÈS heureuse qu'on n'ait pas pris d'agent.

La décision est prise, mais y'a juste les fous qui ne changent pas d'idée : on va n'élever qu'un petit bonichonnet. Notre nouveau condo a deux chambres... Il y a de la place pour deux enfants, mais notre projet ne s'enligne pas dans cette direction-là. Des Côme, j'en prendrais une poche pleine, mais c'est jamais garanti qu'on va tomber sur des anges comme lui. Maudit qu'on est chanceuses, ça ne se dit même pas. Je suis capable de l'affirmer même si on a perdu Bébé Poumier, c'est pas peu dire.

19 septembre 2008

Futur Nupur

Lundi : Début du port du casque orthopédique de Côme
Mardi : Rencontre d'une madame en 3-D qui va nous présenter un plan 3-D d'un condo qui sera prêt à être habité dans 5 mois*
Mercredi : Échéance de notre premier contrat officiel de révision à la pige, à Boobie et moi

Samedi, faut travailler un peu. Dimanche, faut travailler pas mal. Facturer. Sourire. Stresser.
Je me rends compte que c'est réconfortant de bonnicher en collaboration avec son amoureuse. Comme si on ne faisait pas déjà tout à deux. À trois avec Côme.

*On est dans un dilemme intense car, évidemment, on a un grand besoin d'empiler de l'anxiété par-dessus toutes les incertitudes qui parsèment nos vies présentement. En gros, on pense déménager sans que ça ne nous tente vraiment-vraiment. J'aime mon Château des Eaux-Claires et Côme l'aime aussi. C'est déchirant. C'est une question de pocheries, soit une question d'argent. En même temps, tant qu'à partir, aussi bien partir en beauté et ailleurs complètement. Rien n'est certain, vraiment rien. J'aimerais avoir un signe à quelque part, une idée de ce qui est le mieux pour nous, mais j'ai comme l'impression que we're on our own for this one.

Plan d'octobre, en 3-D également: mettre la carrière sur pied, comme du monde, quêter de la job sans gêne et vivre grassement jusqu'à 102 ans.

05 septembre 2008

L'enfant unique temporaire

La mode est clairement anx familles de deux enfants. On trouve que trois c'est beaucoup et qu'en avoir un seul est un crime contre l'humanité. Non seulement on se sent obligés d'en faire deux, mais il faut les faire (ou les adopter) rapprochés pour empêcher qu'une personne dans l'entourage n'ose croire qu'on voudrait avoir un enfant... unique! Quelle horreur!

Résultat : Durant une période de notre vie de parents, on se retrouve avec deux enfants qui ont à peu près le même âge et on doit dire adieu aux heures consécutives de sommeil pendant quelque temps. Deux enfants aux couches, deux enfants qui ne peuvent pas être raisonnés, deux enfants qui se pètent la gueule partout (quoique ça, ça peut durer longtemps de toute façon). Que ce soit jugé correct ou non, une chose est claire, ça ne m'intéresse pas. J'adore Côme. Miraculeusement, je n'ai pas encore perdu patience avec lui. Est-ce que j'ai le goût de gâcher notre relation de rêve ? Pas vraiment. Je ne suis pas faite assez forte. Égoïste? Bof... Je connais surtout mes limites.

Bref, j'ai l'intention d'avoir un enfant temporairement unique, au minimum. Unique jusqu'à preuve du contraire... Lorsque Côme aura 4 ans, on en reparlera. Il reste à convaincre Boobie... Aussi, on pense devenir éventuellement famille d'accueil pour des plus vieux. Pour pouvoir concrétiser ce projet, il faut attendre que nos enfants soient vieux eux aussi. Avec un seul cochonnet, ça irait plus vite. Je sais qu'il y a juste les fous qui ne changent pas d'idée, mais je ne me sens pas trop flexible là-dessus.

14 août 2008

S'acheter du linge

Je suis vieille. Je me sens particulièrement croulante et pas cool quand je magasine chez Stitches.

D'un autre côté, comment se passer d'un t-shirt avec une grosse face de tigre?

Je sais que ça passe mal de jouer à l'ado une fois rendue dans la trentaine, mais en même temps, je ne serai jamais une madame-sacoche. J'achète mes jeans chez Reitmans, mais seulement parce que j'ai la patte courte (x2). Pour le reste, je m'habille comme quand j'avais 14 ans, mais à la mode d'aujourd'hui. La partie de la mode d'aujourd'hui qui exclut les gilets bedaines et toutes les cochonneries de linge blanc transparent qui montre la craque de fesses.

Je ne veux pas avoir l'air plus jeune que mon âge, au contraire. Vive les cheveux blancs et les pattes d'oie! Où je m'en vais avec ça : je sais pas.

Parlant de vieillesse, Côme a pris un bon 4-5 mois ce matin. Boobie et moi, on a trouvé qu'il avait pris un méchant coup de vieux. Peu importe, on veut toujours le manger au barbecue.

31 juillet 2008

C'est le début d'un temps nouveau

Je suis en congé parental. Enfin.

On passe beaucoup de temps à aider ma mère à préparer son déménagement. Le reste du temps, on admire Côme, on voit J et L et on profite des vacances malgré le mauvais temps.

C'est vraiment le début d'une nouvelle vie. Je m'enligne pour travailler de la maison à partir de février ou avant. En attendant, je suis heureuse et je croise mes doigts pour qu'on garde Côme longtemps longtemps. C'est facile de virer parano sur le sujet.

Demain, on soupe sur l'Île dans un chalet. Ça va être relaxant après la visite de 3h de Côme avec son papa.

Boobie va bien, Pou aussi. Tout baigne.

09 juin 2008

Clichés

Boobie et M-chue discutent de l'adoption en général.


Boobie : J'haïs ça quand le monde dit de leur bébé adopté : "Je l'ai pas porté dans mon ventre... je l'ai porté dans mon coeur".

M-chue : Tellement original. Si la personne qui a sorti ça la première fois avait fait breveter l'expression, elle serait riche aujourd'hui.

Boobie : Mon Dieu oui. Moi, ce qui m'écoeure, c'est que j'imagine que le bébé pousse vraiment dans le coeur, l'organe.

M-chue : Tout recroquevillé.

...

Boobie : Criss que ça m'énerve.

*Boobie regarde le bébé*

Boobie : Toi, je t'ai porté dans mon foie.

M-chue : Hehehe

05 juin 2008

Gilbert Sicotte est partout

Il y a presque exactement neuf ans, Tatie se mariait. Où est-elle rendue ? Je sais pas.

On a reçu un nouveau CV intéressant au bureau. C’est le deuxième qu’on lit qui mérite ce qualificatif… sur un gros total de cinq. La première personne qu’on voulait recevoir en entrevue n’est plus intéressée par le poste. Je sens que cette deuxième personne veut faire du télétravail. C’est ce que nous verrons. Moi, j’ai rien contre ça - c’est mon but de travailler de la maison… mais le boss aime pas ça et il semble vouloir refuser d’interviewer les candidats pour qui c’est le cas. Considérant le bassin minable de possibilités, il faudrait peut-être qu’il révise sa position. Hmm. Dans un sens, ça fait chier de ne pas trouver rapidement. Dans l’autre, ça me réjouit. Je constate que le marché est réellement favorable à l’employé qui fouille. Pas de doute.

Ça fait plus d’un mois que Bébé Côme est avec nous. Il fait toujours d’aussi belles nuits… Je n’en demandais pas tant. On est attachées à lui, déjà. Lui, il nous trouve drôles. C’est un début. J’ai acheté mon laissez-passer de bus de juin la semaine dernière. J’espère que ça sera mon dernier avant 2009.

Grâce à la magie d’Illico, on s’est tapé les deux premières saisons de Fortier. Les trois autres ne sont pas disponibles sur notre tv. Bref, Illico, c’est pas si magique que ça. Je suis agréablement surprise de cette série qui, malgré ses défauts (c’est Fabienne, après tout), sonne tout de même moins faux que Virginie. Disons que pour une série psycho-policière, tous les éléments importants sont là. Aussi, ça me fait découvrir Sophie Lorain différemment. Bonus : Valérie Blais y joue un rôle relativement important. Downside : Elle incarne une TS et moi, les TS, de ces temps-ci, ça me fait penser à certaines choses que je vais laisser dans le vague.

Ce soir, L vient rencontrer Côme et souper avec nous! Il me semble que ça fait longtemps qu’on s’est vues… En fin de semaine passée, on a reçu R et S avec leur petite trognonne. C’était très agréable! On en est encore à l’étape d’apprendre à les connaître, mais ça s’enligne bien pour qu’on devienne des amis plus que de simples connaissances. L’amitié ne fait pas de tort, ces jours-ci. Si on peut en préserver quelques-unes, je vais être ben contente.

20 mai 2008

Muscle qui bat

Bientôt, ça va être le grand décompte. Dès que je vais avoir une date précise pour le début du contrat de ma remplaçante (statistiquement, il y a de bonnes chances que ce soit une femme), je vais pouvoir compter les jours avant mon congé RQAP. On va probablement passer des entrevues à partir de la semaine prochaine. Ça dépend des disponibilités du boss. Je me sens déjà légère. Je devrais aussi stresser, en parallèle, mais ça ne me tente pas. Le congé parental, c’est bien, mais qu’est-ce que je vais faire ensuite ? Non, ça ne m’angoisse pas. Tellement pas que c’est officiellement anormal. Déni? Naïveté? Peu importe. Le bonheur, ça fait du bien.

Bébé Côme est un cœur en forme de singe. Boobie est mon amour tout court. Dans les aspects les moins importants de la vie, telle la mobilité, notre nouvelle auto est fabulous. Pou est vieux et doux. Je me sens entamer une vie nouvelle. Déni? Naïveté? Sûrement un peu. On s’en fout. Les cheveux poussent, les autos sont familiales, les jobs se transforment, les relations amoureuses deviennent encore meilleures, les bébés sont beaux, la qualité de vie prime. On dirait qu’un jour je me suis réveillée et que j’ai compris que j’avais le droit d’aimer mes journées, du lever au coucher. Ce jour-là, j’ai décidé de me botter le cul. Certainement une autre chose que Chucky m’a enseignée, involontairement.

Le jour de la conclusion du grand décompte, je vais dire le bye professionnel le plus important de ma vie.

13 mai 2008

Les lesbiennes préfèrent Toyota

Boobie et M-chue écoutent Survivor.


Boobie : Ohh, regarde comme la lune est belle !

M-chue : Ah, oui. Bonjour lune.

Boobie : ...

Boobie : "Bonjour lune ?"

M-chue : ...

Boobie : Tu veux dire "Bonsoir".

M-chue et Boobie : hehehe

21 avril 2008

Bien. Tôt.

Cette année, les vacances ne seront pas des vacances, mais des lundis de congé. J’ai droit à 8 jours, à cause de mon congé parental de 2007. C’est chiant, mais anyway, je repars en congé parental à la mi-août. On ne peut pas trop en demander à la vie, ça fait un bout que j’ai compris ça.

Si la DPJ le veut (pas ‘Dieu’ parce que je suis persuadée qu’il n’a rien à voir là-dedans), on va voir bébé Côme (pseudo) à la fin de la semaine et/ou au début de la semaine prochaine. Les conditions gagnantes sont une intervenante disponible et une famille d’accueil accueillante. C’est toujours long, ces affaires-là, mais ça vaut la peine de souffrir un peu pour que ça fonctionne en bout de ligne. On ne sait pas à quoi il ressemble, mini-Côme. On ne sait pas grand-chose, finalement. Il est âgé de presque 3 mois. Il est petit. Ça résume bien ce qu’on connaît de lui.

Je dois entreprendre des recherches de remplaçant(e) pour ma job. C’est pas vraiment à moi de me démener pour trouver quelqu’un, mais je vais faire ma fine. En fait, je le fais pour moi, pour quitter l’esprit en paix en août. Ça, c’est si je trouve le remplaçant en question. Au pire, mon boss va savoir que j’ai cherché et que j’ai fait mon possible. Ensuite, la balle va être dans son camp. J’ai des gens en tête… ou plutôt des possibilités d’amis de gens que je connais. C’est assez vague, mon affaire.

Je n’ai pas le teint vif et l’œil rond comme Gédéon, ces jours-ci. Je fais de l’insomnie depuis environ trois semaines. Il y a beaucoup de stress dans nos vies, à Boobie et à moi, depuis le début mars. Heureusement, belle-maman se remet tranquillement de ses opérations et commence à s’activer chez elle. Elle peut prendre de l’air et donc prendre des forces, et on la reconnaît enfin. Il lui reste à faire le deuil de son ancien corps, à chasser les idées noires et à se remettre sul piton, psychologiquement parlant. Le corps va suivre.

En ce qui concerne les autres sources de stress, il faut garder espoir. Tout devrait rentrer dans l’ordre, un jour ou l’autre.

09 avril 2008

Curzi nation

J’ai vu Pierre Curzi sur la rue St-Jean, ce matin. J’ai aussi vu un vieux pigeon graisseux.

Non, c’est même pas vrai. J’ai vu un vieux Pierre Curzi graisseux, mais il n’y avait pas de pigeon. M. Curzi avait l’air perdu dans ses pensées… ou peut-être était-il déprimé. Tout ne va pas comme il le souhaiterait, au PQ. En fait, je suppose que tout ne va pas comme il le souhaiterait. Peut-être qu’il aime le défi imposé par le manque d’appui généralisé dans la région de Québec. Je dis ça, mais je voterais pour lui s’il se présentait dans le comté de Champignon, s’il y avait des élections provinciales. Entre Pierre Curzi et l’ADQ, on choisit l’artiste. Ça me surprendrait qu’un artiste pose un jour sa candidature à l’ADQ. À moins que ce soit un artiste schizo… et ça, on sait que ça existe. Les Libéraux m’emmerdent.

Bizarrement, j’ai également aperçu le sosie de Félix, de Félix et Ciboulette. Il semble qu’il s’appelle Jean-François Gaudet. Ce matin, il commandait des toasts au Must Café. Mais c’était pas lui, juste un sosie. Peut-être qu’il s’appelait Steve Vermette. Ou Richard Hubert. Nous ne le saurons jamais.

Ce soir, Boobie et moi allons peut-être assister à une formation destinée aux familles d’accueil. Comme je l’ai dit à Boobie (Word préfèrerait que je l’appelle Bobine, Goobie ou Bobbies) hier, j’aime aller à ces formations pour le côté entertainment de la chose. Le contenu de la présentation risque d’être assez faible, mais ma fascination pour la terminologie propre au monde des intervenants sociaux est sans bornes. Sans compter qu’il est toujours intéressant de rencontrer nos amies familles d’accueil, nos alliées… ou whatever.

D’un autre côté, on a deux films à écouter (en passant, Ratatouille est pas mal décevant – pff), dont un mettant en vedette Jodie et l’autre, gagnant d’un Oscar ou huit, cette année. Bref, ça va dépendre de notre état d’esprit : envie de divertissement par l’action ou par la mollusqueté? On verra.

In other news : Quand est-ce qu’on va savoir si on redevient mamans vely-vely-soon?
Quand èèèèèèst-ce?

25 mars 2008

-8

Grosse semaine, malgré le congé de Pâques. Travail, formation en RCR, travail, formation en RCR (suite), travail, travail sup., rencontre avec notre TS, travail. Sans compter que belle-maman est toujours à l’hôpital, maintenant aux soins intensifs. À travers tout ça, faut dormir et s’entraîner (faut pas, mais ça aide le cerveau). Je vais aussi mettre la main sur une nouvelle batch de pilules magiques, mais non hallucinatoires. Fuck le krill. Je vais être plus prête que prête pour affronter le chapitre 2 de ma parentalité.

Me semble que ça ferait du bien de prendre des vacances, des vraies. Pahhhhrris! Ou même de ce côté-ci de l’océan. Pas grand-chose, une fin de semaine, n’importe quoi. Ça fait plus de 3 ans qu’on a décroché pour vrai. En même temps, j’aime mieux utiliser ce $ pour les petites rénos de maison qui s’en viennent. Des vacances dans le confort de notre maison et de notre cour, ça ne sera pas de refus, une fois que la neige aura fini de neiger. En attendant, y’a le ménage du sous-sol à faire et le tri des items de bébé qu’on garde et qu’on jette. On vit la banlieue ou on la vit pas.

De ces temps-ci, dans l’autobus, je joue à Uno sur mon Gameboy. C’est parfait parce que c’est à la fois différent de Tetris, mais du style casse-tête comme ce dernier. J’ai donc deux jeux d’aventure et deux jeux puzzle. Je suis geek. J’ai terminé le livre très montréalais à propos de l’adoption banque mixte. C’était correct, mais pas exceptionnel. Disons que c’est une référence comme une autre même si c’est vrai que les ouvrages papier sur le sujet sont quasi-inexistants. C’est tellement lourd, la banque mixte… Visiblement, c’est un poids que j’aime porter sur mes épaules.

11 mars 2008

Révolution

Aujourd’hui, belle-maman se fait opérer. Elle devrait ensuite passer trois nuits à l’hôpital. J’espère que la convalescence ne sera pas trop longue et pénible. En principe, ça devrait bien aller et, à long terme, l’opération devrait régler des problèmes de santé qui persistent depuis trop longtemps. Boobie va sûrement passer un bout de temps à l’hôpital aujourd’hui et me tenir au courant des développements. Je vais me concentrer pour envoyer de l’énergie positive même si on sait que mon ‘énergie’ ne vaut pas grand-chose quand vient le temps de sauver mon bonnichon.

Il faut que je fasse des recherches précises sur le RQAP et plein de détails connexes pour mon futur congé parental. Je suis en train de tramer un plan maléfique bénéfique et je veux m’assurer que tout sera en place pour l’exécuter au moment venu. Je ne veux plus vivre des moments de culpabilité liés au simple fait que je prends du temps – accordé et encouragé par le gouvernement - pour mon bébé. Des reproches sous-entendus de la part d’un boss qui n’a pas envie de se forcer pour trouver quelqu’un pour me remplacer, ça suffit… Mon Dieu que c’est ridicule quand on y pense.

Je ne peux pas croire que sept années de travail à temps plein ne signifient rien pour cette entreprise. Je ne sens pas qu’on me fait réellement confiance, même si on prétend le contraire, et je suis vraiment tannée de devoir quêter pour obtenir des avantages sociaux. Je suis écœurée de ne pas me sentir à ma place. À 30 ans, je n’en suis plus là. Je ne suis plus une nouvelle venue sur le marché du travail qui doit accepter n’importe quel emploi et dont le but premier est d’essayer de plaire et de répondre aux exigences d’un employeur. C’est l’inverse. J’ai près de 10 ans d’expérience dans mon domaine. Je sais ce que je fais, je sais que j’ai des compétences et des connaissances précieuses dont certaines sont difficiles à trouver dans le milieu (et sur les côtés aussi). Le marché est à l’emploi donc à l’employé. C’est ça qui est ça. Il faut que je me place volontairement dans une situation où je n’ai pas le choix de bouger parce que ma paresse et mon petit confort sale vont toujours l’emporter si je ne m’oblige pas à évoluer.

Je ne veux pas la job parfaite (je ne m’attends pas du tout à la trouver), mais maudit que ça serait bien de travailler avec des gens avec qui j’ai le moindrement d’affinités (générales, humoristiques, politiques) et qui ne rêvent pas nécessairement à leur emploi à chaque nuit. Du monde qui fait sa job quand c’est le temps, mais qui est quand même content de rentrer après le boulot pour passer du temps avec sa blonde, son chum, sa famille, ses amis. Vraiment, est-ce que c’est trop demander? Faut me le dire parce que je vais me résigner tout de suite. Boobie, fais-moi confiance dans mes démarches. Je te promets que c’est pas si fou. :)

10 mars 2008

Pet Cargo

J’ai relu quelques posts de ce blog et ça fait bizarre de vivre notre (première) histoire parentale en ultra-accéléré.

Je pense que je vais aller faire un tour au magasin santé du coin pour expérimenter une gélule quelconque qui donne de l’énergie. Je pourrais bouffer du krill. Les baleines semblent être des bêtes vives et rieuses. Je veux être vive et rieuse (et pas bête) et travailler en sifflant. J’ai vu une annonce de Krilex à la tv et je suis conquise par l’illustration réaliste de la queue de baleine sur ciel de feu. J’essaie de trouver une corrélation apocalyptique, mais je ne connais pas assez ma Bible. C’est quoi donc ? Le troisième jour du troisième mois, vous verrez apparaître, dans des braises célestes, l’extrémité postérieure d’un géant des marées et vous comprendrez alors que la puissance de mon père, Jean-Marc Brunet, est telle qu’un baril d’oméga-3 ne lui arrive même pas à la malléole.

J’ai 50 000 tâches à accomplir avant la fin du mois. En fait, ça paraît comme 50 000 tâches, mais c’est surtout parce que j’ai envie de n’en compléter aucune. Avec un coup de pied aux fesses, je devrais y arriver. Je m’accorde tout de même quelques minutes de procrastination à chaque jour, santé mentale oblige.

Pourquoi on s’indigne tant devant une femme voilée, mais pas sous un ciel voilé? Est-ce un pas de plus vers l’égalité des sexes… ou la suprématie tant attendue de la femme sur la météo? Ça porte à se questionner sérieusement sur la place des générations futures sur notre Terre polluée et/ou sur le réchauffement climatique et ses aléas. Montre-nous ta face, ciel voilé!

Le Château des Eaux-Claires nous inspire désormais la décoration intérieure, avec ses nouvelles couleurs adultes et sexy. On a des miroirs à acheter, des rideaux à trouver, des photos à poser. Ça fait du bien de faire une coupure avec l’ancien Château. On se sent encore plus chez nous.

Sur une note alimentaire, la Soupe sur le pouce de Campbell’s goûte vraiment la marde à tout coup. Je doute de sa comestibilité et les ingrédients ne me rassurent pas.

04 mars 2008

Sauce brune

Hier:
Le temps passe, les anciens idéaux refont surface. Je m’ennuie de notre Chucky, mais c’est de plus en plus sain et de moins en moins triste. Je me souviens de ses mimiques, de sa face de bonichon (avec un n, là), de son intelligence qui nous surprendra toujours, de son amour pour Pou et pour nos décorations de Noël… Je me dis qu’il est bien avec son père et sa tante, qu’on prend soin de lui, et je crois que je peux passer à autre chose. Un nouveau bébé pour 2008? En fin de compte, oui.

Le Château des Eaux-Claires fait peau neuve. À défaut de vivre la vie folle dans notre ancien quartier, on est en train de faire beurrer nos murs avec des couleurs qu’on a choisies nous-mêmes. Oui-oui. Le mélange jaune-beige à la grandeur du Château est out. Notre peintre-bonniche cool est à l’œuvre. Le salon va être beau, enfin. Pou se fait garder jusqu’à vendredi pour l’occasion.


Aujourd'hui
:
Hier, on s’est couchées à 20h30 et on a jasé dans le lit jusqu’à 21h20. J’ai fait un drôle de rêve. L partait magasiner et ne revenait jamais. Pour une raison que j’ignore, on savait qu’elle s’était fait kidnapper et tuer (pas du tout influencé par Dexter, qu’on a écouté avant de faire dodo). À un moment donné, je parlais à J au téléphone et elle réalisait que L était probablement morte. Elle arrêtait de parler et je devais raccrocher. Plus tard, j’étais dehors, près de mon école primaire, avec ma mère, et j’étais triste de la mort de L. Elle me demandait pourquoi ça n’allait pas et je lui expliquais la situation en pleurant. Elle me consolait, mais n’avait pas l’air particulièrement traumatisée du meurtre.

Je me suis réveillée vers 2h30, heureuse qu’il ne soit que 2h30. J’ai le don de me réveiller à 4h55 quand mon cadran est réglé pour 5h.

Je me demande quel effet ça ferait d’accueillir un bébé fille chez nous. Ce n’est pas une situation à laquelle j’ai pensé souvent. On s’est toujours imaginées avec un garçon et, maintenant qu’on l’a vécu, je me demande ce que ce serait de passer par une expérience totalement différente. Peu importe le sexe, c’est sûr tout le processus va être différent, mais bon…

11 février 2008

E. Péladeau

Si je devais prendre une décision finale aujourd’hui quant à mon avenir de parent ou de non-parent, je flusherais la banque mixte, je vendrais la maison et je m’achèterais un loft chez nous, en bââsse-ville. Mais… je ne dois pas prendre une décision aujourd’hui. C’est fucké, on a de la pression de certaines personnes à se rembarquer en adoption banque mixte et, de l’autre côté, y’a des gens qui espèrent secrètement qu’on ne refera jamais une telle connerie. Nos noms sont encore sur la liste d’adoption régu et ça, c’est safe. Pas de bébé avant 2010, minimum… et à ce moment-là, on pourra dire fuckit si on est de retour en ville à faire notre vie d’égoïstes gras dur. Ou pas-fuckit, mais dans ce cas, faudrait acheter un condo 2-3 chambres. Y’en a qui pensent : « Parent un jour, parent toujours ». Pour nous, c’est pas si clair que ça. Surtout qu’on a le choix.

En même temps, on pourrait faire comme si de rien n’était. Remonter dans le wagon BM, recevoir une proposition d’enfant au printemps, recommencer les visites avec les parents biologiques, réapprendre à connaître un petit boobie, dédier nos vies à lui ou à elle, oublier qu’on a eu un break d’enfant et qu’avant c’était Bonnichon qui était chez nous. Ça me semble une tâche impossible. Je n’ai aucune force pour affronter toute la merde. Je ne sais pas si je peux vraiment accepter les risques de perdre un autre enfant. Ça fait chier.

Et c’est pas juste ça. Ça me tente pas. Demain, ça va être différent, peut-être. Mais peut-être pas assez différent pour avoir le courage de sauter aveuglément dans une nouvelle aventure babyesque. Il y a encore la possibilité de faire un bébé. Mais faut vouloir pour vrai. En attendant, on revire la situation de tous les côtés et encore et encore… J’en dors mal la nuit, mais je ne peux pas faire autrement que d’y penser. Le soir et la fin de semaine, Boobie et moi, on ne parle que de ça. Oui-non-oui-non-oui-non-non. Non?

04 février 2008

Je vais m'endormir dans l'autobus tantôt

On va s'en sortir.

J'espère que le père de Chucky est au courant que c'était la fête de son fils, il y a deux jours.

Boobie et moi, on continue d'entretenir de loooongues discussions et de petites réflexions sur la suite des choses, nos plans familiaux et tout le reste. Je viens de recommencer le travail et ça va probablement m'aider à prendre du recul (mais pas trop). On est bonnes dans le deuil, finalement. On est des endeuillées qui savent se tenir comme du monde et moins paniquer que les gens autour d'elles... On ne peut vraiment pas savoir qu'on a ce talent-là avant de vivre une telle histoire de fou.

Je suis fatiguée, mais ça va bien. On va reparler à notre TS au début avril, peut-être avant. Il faut savoir ce qu'on fait avec notre dossier banque mixte. Les morceaux sont en train de se remettre en place. J'ai hâte d'avoir les idées claires.

21 janvier 2008

Les news, c'est ça.

Qu'est-ce qu'on peut dire quand celui qui était devenu notre fils ne l'est plus ?

En trois secondes et demi, il a fallu encaisser le choc de l'annonce de son départ, préparer ses affaires, changer sa dernière couche, lui donner son dernier lait et accepter le fait que ses grands-mamans adoptives ne pourraient pas lui dire adieu. Bang.

Tout s'est su et s'est terminé entre 15h et 18h vendredi. L'enfer.

On n'est plus mamans. On ne sait pas si on le sera une deuxième fois. Il y a des décisions qui vont se prendre cette semaine... Il y a des discussions avec nos DPJistes qui vont peut-être nous permettre d'au moins comprendre la tournure des événements. C'est brutal, des fois, la vie.

On va toujours t'aimer, Bonnichon. On te souhaite une belle vie avec ton papa.

Pis nous, on essaie de se divertir. On pleure, on rit, on a mal, on n'y croit pas. J'hallucine. En même temps, on est capables de l'accepter. On accepte l'idée de ne plus avoir d'enfant. On accepte aussi la possibilité de rester en banque mixte. On est maso ou on l'est pas.
More on that later.

09 janvier 2008

La minute du Château

La semaine est chargée au Château des Eaux-Claires. Hier, Chucky avait une visite avec son papa en avant-midi. Boobie et moi en avons profité pour déjeuner au Cora du centre-ville. C'était pas bon.

Début PM, vaccins de Chucky. Ça s'est très bien passé. Notre fiston a fait ça comme un grand. Il a même fait quelques pas pour l'infirmière qui nous posait des questions sur son développement. Pendant ce temps, au palais de justice de Québec, le dossier de Chucky passait en cour... On va avoir des news là-dessus bientôt.

Fin PM : Visite d'une garderie. Bof. Ouach, même.

Sur cette note plate, je vais aller chercher petit pou qui se réveille de sa sieste. Plus de nouvelles sous peu...