27 avril 2009

Proches

Jeudi, on retourne visiter le petit condo dans la prairie. Il faut qu’on mesure quelques fenêtres. On n’aura pas trop le choix de poser les rideaux de la chambre de Calixte avant sa première nuit si on veut lui donner le minimum de chances qu’il dorme un peu. Dans notre chambre, c’est moins grave, mais puisque les travaux dans le bloc ne seront pas terminés avant un bout de temps, ça serait mieux de s’en occuper aussi.

Dans quatre jours, je vais pouvoir dire que le déménagement est dans une semaine… Une semaine… La maison commence à ressembler à un entrepôt de boîtes (pleines). C’est le déménagement le plus bizarre que j’ai vécu jusqu’à maintenant. On dirait que je ne me fais pas à l’idée que je m’en vais. C’est probablement parce que la décision de partir s’est prise très rapidement et qu’elle était un peu sortie de nulle part. On avait failli mettre la maison en vente après le départ de Bébé Poumier, ne sachant pas trop si on aurait un autre enfant, mais après avoir décidé de rester, je ne pensais pas qu’on regirouetterait dans cette direction au cours de 2008. Pourtant… et je sais que c’est une excellente décision. Cela dit, j’ai hâte. Recommencer à aller travailler à pied, c’est tout un bonus.

Jeudi, on va aussi célébrer la première année de Calixte chez nous.
Le 30 avril 2008, on est allées le chercher définitivement dans sa première famille d’accueil en espérant qu’on allait pouvoir l’élever, le garder avec nous pour toujours… Il n’avait alors pas trois mois. J’ai de la difficulté à réaliser que ça fait déjà un an. Calixte va bientôt avoir 15 mois. Il a tellement changé! Il a toujours été beau - beau de toutes les façons. Il a toujours eu l’air d’un enfant zen, relax, gentil, rieur, même à trois mois. La base d’une personne, d’un tempérament, ça ne change jamais, j’en suis certaine. Physiquement, il vieillit. Il n’a plus la face d’un petit bébé, il est capable de faire des blagues, il mange beaucoup et de tout. Il comprend plusieurs mots et même des demandes. C’est un petit homme.

Avec lui, je comprends les mères qui ont tendance à être lionnes avec leurs enfants. Avoir un fils ou une fille, ça bouleverse les priorités d’une vie, fondamentalement. C’est différent pour tout le monde, mais pour moi, c’est comme ça. Calixte va toujours passer en premier, même quand il va être à l’âge de nous envoyer chier. C’est ingrat, être mère, et, par le fait même, c’est la plus grande leçon d’humilité. Je reste une personne inexorablement égoïste, malheureusement, mais je réussis à accepter de me faire passer en deuxième et en troisième. Par amour, ce n’est pas si difficile.

Le bon vieux doc Chicoine dit, dans son fameux livre controversé, que pour créer une relation saine avec son enfant, il faut d’abord en tomber amoureux. Ça ne se fait pas le jour de sa naissance, mais un jour, à force de prendre soin de lui et de le protéger, l’amour inconditionnel se développe… ou pas. Boobie dit treize fois par jour qu’elle aime Calixte. Elle le regarde et elle l’aime, c’est tout. Je le dis moins, probablement parce que j’ai les gènes de ma mère, mais je me sens exactement de la même manière. Je nous trouve extrêmement chanceuses d’être tombées sur un enfant comme lui et de vivre un match parfait. L’amour pur, c’est tellement quétaine.

20 avril 2009

20/04

Les boîtes s’empilent.
Les miroirs et les crochets s’achètent.
Calixte ne voit pas le chat fantôme.
Malajube se perd dans de beaux labyrinthes.
Tout le monde a mal au dos.
On tente deux ou trois kakuros.
Ma blonde est belle dans ses nouveaux jeans.
C’est l’printemps.