19 juin 2009

Patience

On est maintenant bien emménagés, tous les trois, au petit condo dans la prairie. Tout est beau, tout est merveilleux, mais… Le Cirque du Soleil s’installe, pour cinq étés, à deux pas de chez nous et c’est à peine une exagération (peut-être à 4-5 pas). Avec leur fameux show de chars allégoriques qui sillonnent les rues - dont notre propre rue, en passant - il n’y aura plus de place de stationnement disponible 24h pour les résidents du secteur. Y’a rien là, c’est juste de juin à septembre… pendant cinq ans. Bravo, Québec! Toujours aussi bien organisée… On n’est pas les pires dans cette histoire puisqu’on a payé un parking directement à notre bloc, mais il n’est pas encore utilisable à cause des constructions et ne le sera pas pendant encore un bout de temps. C’est un peu bordélique.

Justement, on commence à en avoir plein notre béret des constructions à l’extérieur de l’immeuble. Je ne sais pas pourquoi, mais, au rez-de-chaussée, il y a juste nous qui sommes pognés avec deux échafauds qui bloquent notre entrée en permanence. On ne peut même pas se servir de l’escalier extérieur pour sortir de la terrasse, il faut faire de l’escalade dans notre future rocaille (pente de déchets de construction, de terre et de roches). Hier après-midi, en revenant du travail, il a fallu que j’aide Boobie à déplacer légèrement (parce que c’est vraiment mal foutu) l’un des échafauds pour qu’elle puisse sortir de chez nous. C’est grave… Ça fait trois jours qu’on se fait dire que les échafauds vont être déplacés au cours de la journée. N’importe quoi. Comble d’insultes : hier, alors qu’on revenait d’une courte marche, un gars sur le toit nous a dit : « Attention mesdames… » (ou : « Tassez-vous de là, criss ») parce qu’on a pris plus de 3 secondes à descendre notre pente de vis, de clous, de roches et de rebuts de fibre de verre pour rentrer au condo. C’est parce que… ON HABITE ICI, imagine-toi donc!

Autrement, tout va bien. Si on pouvait passer chez le notaire au début de juillet, ça serait encore mieux, mais je n’y compte plus trop. C’est devenu un vrai rêve (contradiction?) de nous imaginer sur la terrasse, avec les cèdres et installés sur nos fauteuils de patio avec le BBQ qui cuit de bons burgers… Évidemment, il faut aussi imaginer la musique du Cirque en trame de fond (à tue-tête) et la gang d’acrobates sur le char d’assaut (ou presque) qui passent dans la rue, suivis d’une foule en délire. C’est ce qui fait tout le charme de la vie en ville, mes amis.