21 avril 2006

Coeur

Malgré le fait que je sois redevenue une grosse banlieusarde sale après presque 6 ans de vie urbaine, j'ai réalisé hier après-midi que je serais toujours la femme de la reine de la rue de la Reine. En d'autres mots, mon premier appartement sera toujours chez nous, même si je n'y ai vécu que 2 ans et que j'ai habité par la suite dans un condo pendant presque 4 ans. Mon ancien condo, c'est pas autant chez nous que la bonne vieille rue de la Reine. Le condo était plus beau, plus grand, plus clean... il y avait moins de rats aussi. Mais je sais pas, je pense que la coupure avec la maison familiale a marqué un moment trop important dans ma vie pour que cet appart-là devienne simplement synonyme de vieux trou à rats, propriété d'un psychopathe hyperglycémique.

J'éprouve un attachement profond pour le feeling de cette rue (quasi-ruelle) en été, le souvenir de nos voisins sympas, nos vieux planchers de bois, le feu qui prenait dans les prises de courant. Ahhhhh... Encore hier, les rats n'étaient que des bébés couinants avec un bel avenir devant eux (i.e. mort par liquéfaction des organes internes - miam).

Je ne m'ennuie pas pour autant. Je ne serais pas plus heureuse de retourner y vivre. Je suis vraiment contente d'avoir un terrain pour nous et pour Pou, de profiter de la tranquillité du boulevard des Eaux-Claires et d'officialiser ma sédentarité. Par contre, j'adore passer par là quand j'en ai l'occasion. Comme hier... et comme tantôt. Née à Ste-Foy, élevée à Ste-Foy, il y aura toujours une petite (du genre petite-grande) partie de moi qui sera fille de la bââsse-ville.

Aucun commentaire: